Le Fonjep est né de l’urgence d’apporter aux problèmes posés par le développement indispensable de l’animation une solution permettant de financer avec continuité et régularité les organismes de droit privé, sans but lucratif, remplissant une mission d’intérêt général dans les secteurs de la jeunesse, de l’éducation populaire et de l’action sociale.

Des 1962, le Haut Comité de la Jeunesse et des Sports avait abordé, dans ses travaux, les problèmes de financement de l’animation et, notamment, celui de la rétribution des animateurs permanents dont la vie sociale et culturelle avait besoin, aux côtés des animateurs bénévoles.

La Secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports, M. HERZOG, s’inspirant de l’expérience de la Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture, qui en matière de financement de postes, alliait l’aide de l’État à celle des Communes, allait concrétiser les conclusions du groupe de travail du Haut Comité.

Le Fonjep était créé le 31 janvier 1964, sous la forme d’une association conforme à la loi de 1901 : association paritaire, dont le Conseil d’Administration est composé de membres de droit et de représentants d’associations (ces derniers étant élus par l’Assemblée générale) mais où, statutairement, les postes de Président et de Trésorier sont réservés à des élus associatifs.

Dès sa création, le Fonjep se voit attribuer deux missions :

• Rassembler et gérer les crédits destinés aux rémunérations des animateurs professionnels,
• Participer à la prise en charge de la formation de ces animateurs, grâce aux crédits conjugués du Secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale

A la fin de l’année 1964, le Fonjep compte six associations adhérentes et gère 15 postes d’animateurs. Mais les structures sont en place, prêtes à accueillir toutes les fédérations et associations nationales susceptibles d’être aidées par l’intermédiaire du Fonjep.

Dès 1965, le nombre des associations membres du Fonjep augmente, ainsi que le nombre de postes et de stagiaires en formation. Le ministère de la Santé accorde une première subvention, puis entre au Fonjep en 1966, donnant ainsi au Fonds un caractère interministériel.

L’importance du Fonjep est soulignée, à plusieurs reprises, en 1967, par le Ministre Jeunesse et Sports, M. MISSOFFE, ainsi qu’au cours des débats de l’Assemblée Nationale sur les problèmes de la jeunesse. « L’esprit qui anime ce fonds », déclare un député, « permet à des hommes et des femmes représentant les tendances diverses de l’opinion, de travailler efficacement »

Extrait du rapport « Fonjep 1964-1984 : Postes d’animateurs, centres de formation et stagiaire »