Imaginez-vous en 1984, époque où le Fonjep poursuivait sa croissance, porté par une vision novatrice et un esprit de collaboration sans précédent. Alain CALMAT, ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque, rendait hommage à ceux qui ont créé le Fonjep en soulignant : "Ceux qui ont créé le Fonjep ont fait figure de précurseurs en le dotant d’un mode de fonctionnement original."

Les mots du rapport de la Cour des Comptes de 1988 révélaient l'essor du Fonjep durant cette période. Le nombre de postes d'animateurs rémunérés est passé de 1 530 à 3 947 en entre les années 1980 et 1986, tandis que les ressources du Fonds ont augmenté de façon significative, passant de 204 à 388 millions de francs, provenant en grande partie de diverses subventions ministérielles et locales.

L'élargissement institutionnel du Fonjep a été un pilier majeur. Initialement sous l'égide des ministères de la Jeunesse et des Sports ainsi que des Affaires Sociales, d'autres ministères ont rejoint son collège institutionnel. En 1985, le ministère de l'Agriculture et celui de l'Environnement ont rejoint le Conseil d’administration du Fonjep. Suivi dans le début des années 90, par les ministères de l'Europe et des Affaires Étrangères et celui de la Culture.

Jacques TOUBON, ministre de la Culture à cette époque, a décrit cette adhésion comme une avancée sociale majeure : "Rejoindre le Conseil d’administration du Fonjep me paraît être une réforme qui n’aura rien de révolutionnaire mais qui traduira une certaine réalité et qui est plutôt dans l’intérêt à la fois du Fonjep, des autres administrations déjà représentées et de nous qui avons besoin de mener nos activités le plus intelligemment possible."

Cette période, est marquée par une effervescence de croissance, une coopération élargie entre associations et ministères et par une volonté commune de donner au secteur de jeunesse et d’éducation populaire, les moyens nécessaires pour réaliser ses missions.